Nous en sommes déjà au 6. Oui, au 6. Alors on pourrait facilement croire que désormais tout est fait pour engranger un max de fric en utilisant sans scrupule le nom de la franchise. Pourtant, détrompez-vous, car Justin Lin est très loin de se foutre de notre gueule : ce Fast & Furious 6 est un vrai petit plaisir coupable qui remplit haut la main le cahier des charges. Un spectacle solide.
La créativité du réalisateur est sans limite si bien que cet opus parvient sans trop de mal à se renouveler. Si on peut généralement lui reprocher des scénarios pas très fouillés, on peut le féliciter, ici, de faire tout son possible afin de rendre cohérent l'ensemble des Fast & Furious (on remarquera facilement que la chronologie des films est mélangée). Les quelques retournements de situation, parfois tirés par les cheveux, suffiront ainsi à nous convaincre et à faire de ce sixième volet un bon cru.
Et tenez-vous bien, mais niveau action pure et dure, c'est vraiment du costaud. Le 5ème volet dans les favelas avait déjà mis la barre très haute, mais là c'est du sérieux de chez sérieux : on se délectera alors de la grosse course-poursuite dans les rues de Londres, celle sur l'autoroute avec le tank, et enfin, on restera scotché sur notre siège vingt bonnes minutes face à la longue et puissante scène finale, toujours plus invraisemblable mais toujours plus fun et toujours plus dingue.
Enfin, la courte scène post-générique -plutôt habile dans un souci de cohérence- nous laisse présager un 7ème opus. S'il est dans la même veine que le cinquième ou le sixième, je suis tout à fait prêt, moi aussi, à resigner.