Avant de parler du septième volet tout fraichement sorti dans nos salles, concentrons sur sur celui qui le précède, car il s'avère être, à mon goût, d'une certaine manière plutôt supérieur. Mais on reviendra sur le cas du suivant dans une bien prochaine critique. Alors, que penser de ce sixième épisode, outrez le fait qu'il est le premier volet de la saga dont on va parler sur mon blog? Tout le monde le sait, on ne regarde pas les "Fast & Furious" pour leur finesse mondialement reconnue, et reconnaissable entre tant d'autres.
Non, je plaisante. Pour la fin seulement, vous l'aurez compris. Pas la peine de le souligner, n'est-ce pas? Bref. Alors, "Fast & Furious 6", qu'est-ce qu'il vat ce petit film? Déja, on va mettre les choses au point : il n'est clairement pas un petit film. Non, c'est le plutôt le genre "gros blockbuster bien bourrin qui vous fait saigner les oreilles au cinéma, vous explose les yeux de trop d'explosions à l'écran et en trop peu de temps, et vous fait prendre votre pied comme jamais". Ouah, j'ai plus de souffle. Chose d'autant plus étonnante que je ne parle pas, j'écris. Mais bon, passons.
Et donc, sans rien en attendre de particulier, on ne peut qu'être surpris par la maîtrise évidente du truc : le scénario, bien que patissant de nombreuses incohérences, est franchement bien ficelé ( sans jamais décrocher des montagnes ou totalement patiner dans la simplicité la plus totale, il est entre les deux, comme dans un rétrogradage raté ), les acteurs s'y croient, l'action est de très bonne facture et la mise en scène est étonnement recherchée, efficace et pointue.
Certes, ça vibre, mais c'est réellement, pour le coup, un choix artistique. Justin Lin fait un boulot incroyable ( pour un "Fast & Furious", j'entends bien ), et le résultat final ne peut qu'être encourageant pour le reste de la saga. Une première mise en scène réellement balaise qui inaugurera les débuts de James Wan, maître de l'horreur ( quoi que jeune ), dans le film suivant, une réalisation qui ressortira d'autant plus qu'elle sera encore plus recherchée, mais pas forcément plus maîtrisée. Mais on y reviendra plus amplement et avec, cette fois-ci, de réelles justifications.
Concentrons-nous sur celui-ci, même si cela s'avère complexe. Les scènes de course sont presque parfaitement rendues, bien que certains plans s'avèrent assez foireux ( mais c'est un infime détail ), et celles de baston sont d'une redoutable efficacité : il serait vraiment, mais alors vraiment intéressant de souligner, ou de se remémorer, celle dans le métro, tout simplement géniale : d'une efficacité, d'un réalisme et d'une crédibilité sans failles.
Vraiment, je m'y connais un minimum ( enfin non, j'estime m'y connaître un minimum dans ce genre de métrages ), et je peux vous assurer qu'elles sont d'une qualité certaine. Le temps est venu de nous concentrer sur les acteurs, et vous n'avez qu'une chose à retenir sur le cas : ils sont au top. Outre le casting originel ( pauvre Paul Walker ... ), on a surtout droit à une nouvelle prestation de Dwayne Johnson ( sa seconde dans la saga ) en soldat charismatique et plus qu'imposant, ainsi qu'à un bad guy de premier ordre : le génial Luke Evans.
Trop peu connu des grandes foules, cet homme fait un travail d'enfer : en plus d'avoir une gueule qui ferait pâlir Schwarzy, il possède un réel charisme et un jeu assez peu commun. Froid et imposant de part sa seule présence, sa voix éraillée lui offre une aura de grandeur qu'il fallait absolument au bad guy de ce volet ci. Et ce sont principalement ces deux acteurs qui font également entrer la saga dans les grandes franchises : ils y apportent à la fois de la fraicheur et de l'épaisseur, lui fournissant leur présence et leur sacré gueule, en plus d'un jeu d'acteurs très agréable.
On n'aurait pas pu rêver mieux pour s'opposer à l'équipe de Diesel et Walker. Mais bon, c'était avant Statham ... Le retour de Rodriguez fait plaisir, totu comme de revoir l'équipe ( presque ) au grand complet. Les dialogues, quand à eux, ne sonnent pas complètement faux, en tout cas moins de ceux de sa suite. Le scénar, bien qu'assez simple, est rudement efficace et la réalisation est de qualité, en plus d'un jeu d'acteurs qui y ajoute énormément, et de scènes d'action diablement réussies.
Que demander de plus? Une dernière séquence tout simplement incroyable, qui m'a fait d'autant plus aimer la saga et cet épisode, et mérite le visionnage à lui seul, avec un caméo aussi innatendu que jouissif. Une fin magnifique et incroyable à laquelle nul n'aurait pu songer, et qui parvient à enfin faire le lien avec des épisodes obscurs de la saga, lui offrant non seulement un semblant de crédibilité, mais également et surtout une logique presque infaillible.
http://avion.blogs.allocine.fr/2015/06/les-grands-films-d-action-71-fast-and-furious-6-2013-l-art-du-grand-n-importe-quoi.html