Avec "The Bedroom Window", on est plutôt dans le haut du panier de la vague de polars hollywoodiens fin 80's - début 90's.
La première heure de film s'avère même assez remarquable, avec une intrigue criminelle accrocheuse et originale, tout en s'inscrivant dans la tradition des maîtres du genre (Hitchcock et De Palma).
Comédien emblématique des années 80, avant de voir sa carrière décliner rapidement, Steve Guttenberg n'est certes pas un modèle de héros charismatique, mais son air candide convient bien à ce rôle de séducteur naïf et dépassé par les évènements, face à deux femmes de tête, incarnées par la frenchie Isabelle Huppert (pour sa deuxième expérience à Hollywood, après "La porte du paradis") et par la délicate Elizabeth McGovern.
Deux sérieux bémols viennent toutefois tempérer l'impression finale : comme souvent dans le polar à énigme, la résolution n'est pas à la hauteur de la mise en place, avec une seconde partie plus confuse et moins réussie que la première.
Sensation renforcée par la durée excessive du film de Curtis Hanson, qui aurait sans doute gagné à écourter l'ensemble d'une dizaine de minutes, histoire de densifier le rythme et éviter quelques longueurs.