Quitte à blasphémer il maestro, le film est long (2h) et ennuyeux, Fellini se contentant de juxtaposer ses souvenirs (arrivée en train à Rome, description des terrasses de restaurants, à la clientèle bavarde et bruyante) et sa vision de Rome (depuis l’Antiquité en passant par la période fasciste jusqu’à l’époque moderne, avec les embouteillages et accidents, sous la pluie, autoroutiers, le percement du métro et la présence des hippies) en une succession de saynètes trop longues et/ou inutiles [fréquentation d’un bordel, avant-spectacle (rien à voir avec « Prologues » (1933) de Lloyd Bacon et Busby Berkeley !), défilé nocturne de motards]. Exit toute trame narrative ! C’est la marque de fabrique du cinéaste égocentrique, qui se désintéresse du réel au profit de son imagination, de ses rêves et de son ressenti. Quid du spectateur ? Seul le défilé de mode de vêtements ecclésiastiques sort du lot, plein de folie, drôlerie et ironie et brillamment chorégraphié.