Bon, et ben oui, j'ai enfin vu Fight Club pour la première fois il y a deux jours ! Better late than never.
Bon, fight club est fabriqué sur une construction totalement punk, qui est limite le classical du punk : On ouvre sur une scène, qui sera l'avant avant dernière scène du film. Du coup, le but est de savoir comment on en est arrivé là, et pourquoi pas voir la suite.
Une des prouesses de David Fincher, c'est de dépeindre un monde déprimé, sans rendre son film déprimant pour autant.
Tyler est un gars totalement sorti de nulle part, un gars comme les autres, mais bon, c'est Brad Pitt, alors il va rester un peu plus longtemps hein!
Je ne vais pas m'attarder très longtemps sur Fight Club, qui est tellement culte que tout le monde aura eu assez de temps pour tourner dans tous les sens les questions que pose ce film. Néanmoins, après lecture de quelques avis, je ne comprends pas pourquoi les questionnements sont axés sur la critique du consumérisme bla bla bla… Au-delà des ¾ scènes où Tyler critique genre "tu n'a besoin de rien" etc, ce qui est quand même frappant c'est l'abrutissement dans lequel se trouvent les membres du projet chaos… On se sort d'un système pour se retrouver dans un autre. C'est ça qui est important dans le film quant au consumérisme, et non les sermons de Tyler.
Mais ce qui reste passionnant dans ce film, c'est l'histoire de la folie. C'est une folie étourdissante, asphyxiante, euphorisante. Dans le genre blockbuster intelligent, Fight Club sort réellement du lot. Ce qui me semble novateur – par rapport à ce que j'ai vu avant – c'est le fait que la folie est évidente, du début à la fin. Et au final la question posée est comment représenter la folie la plus intérieure, la plus profonde du schizophère, sans qu'elle ne soit entièrement absurde ? La personnification des organes de Jack révèle le début de sa folie : c'est le point de départ de la division de son être.