Ce film pue...Moralement, il renaude, il daube, il schlingue. Le sang et la merde, le machisme répugnant (l'image de la femme là dedans , merci Helen Bonham Carter de t'être prêtée à ce jeu infect !!).
Sous prétexte de dénoncer notre société de consommation pourrie, cet enfoiré de millionnaire hollywoodien qu'est Fincher nous livre une apologie d'un fascisme rampant, d'une secte ultraviolente et décérébrée. Une secte dont on peut se demander s'il ne souhaite pas que la jeunesse moderne lui ressemble puisqu'il semble appeler de ses voeux cette révolte violente contre la société.


Je sais, on va m'objecter qu'il s'agit de l'étude d'un cas clinique de dédoublement de personnalité, que çà n'est en rien une apologie du nazisme et de la violence terroriste.
Mais c'est là que le film est cynique et dégueulasse : en mélangeant les genres (maladie mentale, révolte nihilo-anarchiste et nazisme) , en pratiquant des tours de passe-passe entre fantasme et réalité, il permet toutes les lectures et toutes les interprétations , en insistant surtout sur le côté punk et rebelle de la chose, et donc en prétendant appeler à la révolte nos jeunes et fragiles têtes blondes, ce qui leur brouille l'écoute.


Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est seulement un cynisme punk, un crachat à la face de la bien pensance (dont les critiques de Fincher seraient les représentants) car ce salopard s'est fait des millions en surfant sur cette pseudo vague libertaire qu'il défend si mal dans ce film filandreux, incertain quant à la forme, hystérique et faussement trash. Fincher est un profiteur qui surfe sur tout ce qui est à la mode (des sérial killers aux réseaux sociaux).


Et ses acteurs sont plutôt mauvais : Norton est falot et inexpressif, Bonham Carter se caricature elle même, éternelle punkette quinquagénaire, et Pitt a deux manières de montrer qu'il est acteur : rire bêtement et tirer deux tafs sur un clope qu'il balance ensuite rageusement ou nonchalamment (revoyez le film il le fait au moins 20 fois).


Je n'ai pas envie de m'appesantir sur la technique du film : Fincher est un faiseur moderniste qui applique les recettes éculées du Hollywood actuel. Tout le monde là bas sait faire çà, s'il en a les moyens techniques et financiers.


Et de toutes façons, on se contrefout de la technique puisque (comme disait Jean Luc Godard) tout travelling est une histoire de morale et (mais l'ai je déjà dit ??) moralement ce film PUE !!

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le 17 sept. 2016

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Melenkurion

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