Bien sûr, il n'y a pas de surprise dans ce film, on sait comment ça va finir. Ça ne parle pas de fin du monde, ça ne parle pas de robotique, ce n'est pas un road movie. C'est juste l'histoire de la solitude et du désespoir d'un homme.
Mais pas de n'importe quel homme puisque celui-là est capable de construire une véritable intelligence qui va apprendre par elle-même en passant à travers les expériences de la vie. C'est le sujet : la vie (Jeff) après la vie (Finch) pour sauvegarder la vie (Goodyear). Une façon de transcender son désespoir.
Un des aspects les plus notables du film est les attitudes de Jeff. C'est l'acteur Caleb Landry Jones qui donne véritablement (et presque au sens premier du terme) corps à Jeff par la capture des mouvements. L'acteur a su rendre ces mouvements à la fois assez patauds pour rendre l'effet d'une mécanique un peu stupide et assez humains pour susciter l'intérêt du spectateur. Je dirais que c'est un personnage a égalité en importance avec celui de Finch.