Pour son grand retour au cinéma « live » après une longue parenthèse « Motion capture », Robert Zemeckis s'empare d'un sujet passionnant, d'autant qu'il le fait sans trop de chichis et en pouvant compter sur un Denzel Washington impeccable de bout en bout. Ainsi, sans jamais atteindre des sommets de subtilité ou de réflexion, « Flight » reste constamment de belle tenue, ne tombant jamais dans le racolage ou l'émotion facile, la seule scène spectaculaire s'avérant celle du crash, fort bien menée d'ailleurs.
De plus, si certains seconds rôles sont un peu négligés, comment ne pas tomber fou amoureux de Kelly Reilly en junkie tentant difficilement de sortir de l'impasse, la sublime rousse se montrant une fois encore très émouvante. Hélas, toutes ces belles intentions sont quelque peu cassées par un dénouement assez balourd et pour le coup vraiment moral, ne faisant pas honneur à toutes les intelligentes possibilités et situations qui avaient été mis en valeur jusque-là.
Cela dit, il faut aussi reconnaître que sur un tel sujet, il était vraiment difficile de proposer une fin satisfaisante et nul doute que peu de réalisateurs auraient su le faire. Bref, si le film laisse du coup une impression en demi-teinte, il ne faut pas pour autant éclipser les efforts et qualités que celui-ci avait su mettre en valeur avant les dix dernières minutes : frustrant donc, mais néanmoins original et intéressant.