Ce film n'est pas un film catastrophe : il y a bien un avion en péril suivi d'un atterrissage violent dans un champ mais le tout doit prendre un gros quart d'heure.
Ce n'est pas un film sur l'alcoolisme même si le thème est omni - présent et abordé en profondeur par le réalisateur.
Ce n'est pas un film d'amour, même si celle qui nous est narrée dans le film n'aurait pas pu voir le jour sans le crash et n'aurait pas périclité sans l'addiction à l'alcool du pilote de ligne Whip Whitaker (Denzel Washington)
C'est un film sur la justice : un pilote, alcoolisé et qui a pris de la cocaïne parvient, grâce à une manœuvre audacieuse, à poser tant bien que mal son avion. Le choc, très violent tue plusieurs passagers ainsi que des membres de l'équipage.
L'enquête minutieuse qui s'ensuit, prouve que l'appareil était défectueux et que sa chute était inévitable. Par ailleurs, une dizaine de pilotes chevronnés tentent, en cabine de simulation, le même atterrissage, dans les mêmes conditions et aucun d'eux ne parvient à éviter un crash total.
Absolument tout le monde est convaincu que le commandant a réussi ce que personne d'autre n'aurait pu réussir.
Alors ? Le commandant Whip Whitaker a-t-il sauvé des vies grâce à sa prouesse et à son pilotage exceptionnel ou reste-t-il responsable, en raison des divers produits psychotropes qu'il s'était administré juste avant le vol ?
L'histoire ne laisse aucun doute là-dessus : lors du procès qui doit totalement le blanchir, au lieu d'accuser une hôtesse de l'air décédée dans l'accident et dont il avait été l'amant - trois fioles d'alcool ont été bues au cours du vol et l'hôtesse avait un résultat positif au dépistage post-mortem - il avoue les avoir consommées. En conséquence, il sera condamné à de la prison ferme.