Esquisses d’esquif
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Depuis quelques jours maintenant je m'essaie à l'exercice d'ajouter quelques mots avec la note attribuée sur le site.
Malheureusement depuis le début de cette aventure, je m'entache plutôt à écrire sur le pourquoi je n'ai pas aimé une œuvre... Alors quel doux plaisir je peux ressentir de pouvoir écrire sur pourquoi j'ai apprécié Flow.
Le film se présente clairement comme un récit d'aventure avec des animaux qui s'ouvre sur l'image d'un petit chat noir seul face à son reflet. Il en découlera toutes une série de péripéties ou non qui agrémenteront ce beau voyage vers la découverte de ce monde aquatique.
L'utilisation en combinaison d'un dessin de texture se basant sur des palettes de blocs d'aplats de couleurs ainsi qu'une camera flottante multipliant les longs plans séquences permet de donner au film un style caractéristique. Un style qui au ressenti se rapproche d'un documentaire.
Mais ce qui fait la grande force et spécificité du film c'est qu'il ne contient aucun dialogue. Et oui désolé mais dans la réalité (du moins la notre) les animaux ne parlent pas... mais ils se font comprendre.
Le tour de force réside bien la pour moi, pourquoi ajouter du dialogue quand le travail de l'image peut tout faire comprendre à la place ? Effectivement si les interprétations peuvent être multiples sur certains points, les thèmes sous-jacent qui se dégagent du film sont universels (solidarité/individualisme, générosité/cupidité, peur de l'autre, etc.) et reste donc plus facilement compréhensible par le plus grand nombre.
Dans le film, un exemple qui m'a marqué alors que le message est facile est le moment où la barque accoste chez le lémurien qui récolte dans un panier ses derniers trésors, il ne se rend alors pas compte que le niveau de l'eau est entrain de monter, le capybara attrape alors le panier pour le ramener sur l'embarcation. Le premier réflexe du lémurien est de penser qu'il se fait voler avant de comprendre que l'eau est sur le point d’inonder son habitat et ses trésors. Plan sur l'eau, les trésors sont emportés par l'eau, matérialisation simple et efficace du risque qu'on prend en utilisant son temps pour acquérir des biens matériels qui peuvent du jour au lendemain être emportés par les flots (de la vie).
Évidemment j'ai personnellement quelques réserves sur le film mais au vu du préambule de ma critique, vous comprendrez bien que je préfère aujourd'hui m’arrêter au positif et puis il serait surement peu judicieux d'ajouter autant de mots à un film qui a aussi bien compris à se taire.
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Créée
le 28 sept. 2024
Critique lue 32 fois
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