Le film commence très fort, avec un meurtre aussi original qu’inattendu. Puis on embraye sur une enquête intrigante, liée à une ancienne affaire de kidnapping. Avec en prime George Hilton dans le rôle de l’inspecteur, « Mio caro assassino » n’est pas déplaisant à regarder.
Le souci, c’est que le récit patine quelques peu passée la première demi-heure. L’enquête peine à vraiment décoller. Il n’y a pas réellement de suspense, si ce n’est un assassin qui rode pour éliminer des témoins gênants. Avec à la clé une ou deux tueries sympatoches.
Tandis que l’ensemble se rapproche davantage d’un polar à la Agatha Christie que d’un giallo. Le héros est un inspecteur malin qui tente d’y voir clair dans une affaire trouble. Ce jusqu’à une scène classique de révélation où il convie tous les suspects, et fait monter la pression pour révéler le nom du coupable. Ici, pas d’ambiance baroque, pas de couleurs vives, ni même de whisky J&B (pas vu en tout cas). Restent l’assassin sadique et sa tenue de cuir.
Et je reproche au film son manque de fantaisie dans la révélation de l’assassin, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, sans trop l’exploiter par la suite. J’ai connu des gialli plus audacieux, d’autant plus qu’ici il y avait largement matière à creuser ! A l’image de la BO, très discrète pour du Ennio Morricone.
Néanmoins, cela reste un minimum divertissant pour les amateurs de cinéma italien de l’époque.