Cela fait une demi-heure que j'essaye d'écrire. Les mots ne sortent pas et je suis en train de me demander pourquoi ce film m'a tant plu, pourquoi ce film m'a tant touché.
Peut-être parce que Beatrice, parce que son rire, ses fugues, son côté décalé, ses bavardages incessants, la vie qu'elle s'invente, la vie qu'elle rejette, sa joie, sa franchise, son assurance, son incompréhension, sa naïveté, sa folie. Cette femme est folle et la joie qu'elle dégage est contagieuse : elle nous empli de bonheur. Paradoxalement si on creuse un peu c'est une femme vide à laquelle nous avons affaire, une femme qui ne possède pas de vie et qui cherche le bonheur.
Et puis il y a Donatella : malheureuse, dépressive, suicidaire, perdue. Elle nous touche avec ses larmes, son sourire discret, son histoire, sa solitude et elle aussi sa recherche du bonheur.
Beatrice fait sourire par son intrépidité. Donatella fait sourire par sa fragilité.
Ces deux femmes partagent une amitié complexe, intéressante, touchante et juste. Elles forment un tourbillon de surprises et un duo un peu déjanté, nous font comprendre qu'on peut vite tomber dans la folie et que parfois cette folie est nécessaire pour vivre librement. En effet, il n'y a plus de barrière.
Folles de joie nous emmène dans un monde qui n'est pas le nôtre. Ou plutôt notre monde vu par deux femmes déconnectées de la réalité. On regrettera néanmoins quelques longueurs, notamment au milieu du film, et une fin qui ne semble être là que pour nous faire pleurer.
C'est un film qui m'a beaucoup touché notamment par sa simplicité et par son mélange d'humour, de légèreté et de moments durs. Les deux personnages principaux dégagent quelque chose de spécial qui ne laisse pas indifférent et cela grâce au jeu de Valeria Bruni-Tedeschi et à celui de Micaela Ramazzotti.