Ah c'est sur qu'il n'a pas le charme de la version de James Whale, ce « Frankenstein s'est échappé », la prestation du grand Christopher Lee s'avérant finalement un peu décevante, ce dernier il est vrai peu aidé par un aspect trop caricatural de la créature, ce qui était loin d'être le cas de celle immortalisée par Boris Karloff, encore plus dans « La Fiancée de Frankenstein ». Mais ce que perd cette version en subtilité du point de vue de la Créature, elle le gagne finalement en intérêt vis-à-vis du personnage de Frankenstein. Plus fringant, plus présent, nettement plus ambigu que dans la version de 1931, celui-ci apporte une dimension assez neuve à ce personnage au cinéma, s'avérant aussi fascinant par moments que méprisables à d'autres, l'élégance naturel du toujours très bon Peter Cushing faisant le reste... Et quand en plus l'univers créé par Terence Fisher, bien que peut-être un peu limité au niveau des moyens, s'avère des plus agréables visuellement, tout en couleurs vives des mieux rendues, le plaisir est d'autant plus réel. Un bon cru de la « Hammer ».