Brel aura voulu faire l'histoire d'un homme qui se perd et se retrouve, accompagné par sa révélation amoureuse. C'est ce qu'on y trouve en tout cas, avec aussi des mises en opposition discrètes qui font de la cruauté humaine un personnage à part entière. Il y a aussi les questionnements du chanteur, inspirés par son vécu – un peu comme une chanson, en somme. Quel est le problème, alors ?
Ce n'est pas attrayant, et c'est ennuyeux. Axé sur ses acteurs plutôt que sur ses personnages, le film ne construit rien qu'une fausseté apparemment invisible à tous sauf le spectateur. Sans envolée ni libération, il laisse sur l'impression d'un grand bazar mal dirigé dont les plus grands moments sont les scènes muettes. Malheureusement ironique chez un poète.
→ Quantième Art