Alalah ! Freddy Krueger ! Par où commencer ?
En 1984, sort "Les Griffes de la nuit" de Wes Craven.
Ce film introduit un personnage iconique du genre horrifique "slasher", Freddy. Le concept est génial, l'ambiance poissarde fonctionne à merveille, les effets spéciaux sont... nuls à chier mais participent à l'aspect dérangeant, et pour finir, Robert Englund a un énorme charisme en interprétant ce qui deviendra un personnage culte des films d'horreur des années 80.
À l'origine, Wes Craven ne voulait pas de suite. Les producteurs lui ont tout de même imposé une fin où Freddy survit, espérant produire des suites (avec ou sans l'accord de Craven).
En 1985, sort donc "La revanche de Freddy". Wes Craven n'est plus aux manettes, un certain Jack Sholder le remplace. Le film part sur de nouveaux personnages et... globalement le film est une pâle copie du premier.
Petit point divergent : Freddy a la possibilité de sortir des rêves. Cette suite n'est pas mauvaise mais ne réinvente pas grand chose et l'absence de Craven se fait sentir.
Toutefois, en 1987, le troisième volet "Les Griffes du cauchemar" va relever le niveau. La réalisation est confiée à Chuck Russel, le futur réalisateur de "The Mask". Afin de réussir son film, Russel rentre en contact avec Craven afin de lui demander des conseils. Ce dernier accepte de l'aider à condition que le personnage de Freddy ait une fin définitive et qu'il n'y ait plus de possibilité de suite. Le film renoue habilement avec le premier opus, en termes de scénario et d'ambiance, et y ajoute une dimension "fun" en nous présentant des scènes de meurtres d'adolescents toutes plus créatives les unes que les autres. Et, chose promise, chose due : Freddy meurt à la fin ! Conclusion de la saga ! Impossible que les producteurs imposent une suite après ça...
En 1988, sort "Le cauchemar de Freddy", quatrième volet de la saga, réalisé par Renny Harlin.
Ce réalisateur a plutôt l'habitude d'être à la tête de films d'action. Le film ne fait pas vraiment peur mais il possède une ambiance "hard rock" qui fait son effet. D'autre part, toutes les cases du "slasher" sont remplies. Quel dommage que le scénario soit aussi stupide.
Freddy, il est mort ?
Non ! Il est pas mort !
Pourquoi ?
Pfff...
Les héros du film précédent se font zigouiller, y a des pouvoirs magique, les nouveaux personnages n'ont rien d'attachants, bref, pas grand chose à sauver là-dedans. Ah et Freddy re-meurt à la fin. Définitivement..?
Nooooon ! Toujours pas, apparemment !
Donc en 1989, Stephen Hopkins signe un cinquième volet, "L'enfant du cauchemar" et ce coup-ci, c'est bon.
Stop.
La formule est totalement épuisée.
Ils ne se font même plus chier à justifier la réssurection de Freddy. Il est plus mort ? Non ? Bon bah il est plus mort ! Encore...
Mais autant les films précédents avaient apporté leurs nouvelles manières d'approcher le personnage, autant celui-ci ne réinvente rien. Pire ! Il décide de copier le style de "Beetlejuice" de Tim Burton, sorti un an auparavant. Pourtant dans l'idée, faire un film d'horreur cartoonesque aurait pu être alléchant. Le troisième arrivait à être fun dans ses séquences horrifique.
Mais... c'est complètement raté.
Soit c'est trop ridicule (Exemple : le combat de super-héros entre Freddy et une de ses victimes), soit c'est bien trop dramatique pour être traité de manière cartoonesque ! La scène de viol de la nonne est filmée comme si on était dans un train fantôme !
Ce film est soit exagérément sordide ou, au contraire, bien trop clownesque. Ah et je passerai sur le fait que l'héroïne refuse d'avoir recours à l'avortement car elle doit "assumer ses responsabilités" alors que PERSONNE ne garderait le bébé du diable dans son ventre, en particulier les cathos américains intégristes ! En tout cas, bien que ce film ne se termine pas par la mort de son personnage, c'est pourtant bien ce film là qui a définitivement tué la saga !
Attends...
Il meurt toujours pas à la fin ?
Ah oui merde...
Il y a encore deux suites, un crossover et un remake...