Freddy fait son come-back après un délirant quatrième volet. Ici Krueger prend une nouvelle fois pour cible Alice, en particulier l'enfant qu'elle porte. Son but est d'exercer une influence sur le foetus et de le nourrir des âmes de ses victimes. La trame est nébuleuse mais c'est intéressant car le sujet de la grossesse est peu traité dans les films de genre.
Alice est plus fragile que par le passé et a du mal à se faire entendre par ses amis. Ils vont se faire à tour de rôle décimer par Freddy qui va se faire un malin plaisir à les torturer. Dan va avoir la funeste joie de fusionner littéralement avec une moto, tandis que la pauvre Greta va se faire gaver comme une oie en plein repas familial. Le passage marquant c'est sans doute le fan de comics Mark, qui va se retrouver face à un Freddy en mode super-héros et qui se montrera impitoyable.
C'est dommage que le film soit relativement court et ne s'attarde pas assez sur les protagonistes dont les personnalités méritaient d'être creusées.
Ce volet est l'occasion de revoir Amanda Krueger. Dans la scène d'introduction, Alice déambule dans l'asile, et se retrouve en immersion dans la peau d'Amanda, avant qu'elle ne subisse le viol collectif des malades mentaux, ce qui conduira à la conception du futur Freddy Krueger.
Cet opus se penchant sur la maternité, c'est tout naturellement qu'Amanda a un rôle important à jouer dans l'anéantissement de son rejeton. C'est même elle à la fin du film qui va retenir Freddy, avant qu'il ne se réincarne dans le foetus d'Alice.
Visuellement le film a un style gothique qui le distingue nettement des autres épisodes de la franchise. Cela se remarque à travers l'aspect exterieur de l'asile, ainsi que par ses sombres couloirs, mais aussi par les tortueux escaliers, un vrai dédale dans le dernier acte du film, dans lequel Jacob tente d'échapper à Freddy.
Bien qu'en parti boudé par le public à sa sortie, cet épisode s'en tire pas trop mal, même si un scénario plus consistant n'aurait pas été de refus.