Trop de sujets tuent le sujet.
Même si l'on peut comprendre que, sur la base d'une histoire transgénérationnelle, Paul se retrouve privé de sa capacité critique. En effet, ce professeur d'Histoire, porté par le sublime Adama Niane, un peu seul à porter le film, ce "sachant" des conséquences d'un passé incontournable, issu des préjugés historiques dont Einstein disait qu'ils étaient plus difficile à désagréger qu'un atome, va peu à peu perdre pied.
En revanche, derrière le fait divers, la trame du film, la toile de fond est chargée des questions de l'esclavage, des défaillances d'un Etat qui ne protège plus les libertés fondamentales, des violences individuelles et domestiques pour seuls dialogues, de l'adultère du milieu de couple, la débauche sur tous les chapitres.
Quelques scènes un peu longues, voire inutiles, voire ridicules, quelques réflexions pseudo-métaphysiques sur la virilité, la famille et l'amour jouxtent des évidences que seule la peur d'être dans une telle situation peut expliquer.
Les dernières vingt minutes sont des émanations de films d'horreur, d'une violence sans pitié.
Bien mal acquis ne profite jamais... ou presque...