Un vétéran des services secrets voit son fils, disposant de pouvoirs paranormaux, enlevé par le gouvernement. Il ne lâchera rien pour le retrouver, tentant d’approcher une lycéenne ayant des dons similaires.
« The Fury » est une œuvre pour le moins inégale. Le film souffre d’un scénario chaotique au départ : un enlèvement très rapide sans que l’on s’attache aux protagonistes, deux intrigues en parallèles qui peinent à s’imbriquer, des soi-disant pouvoirs à peine montrés, ou le volet avec la jeune femme qui comporte de nombreuses failles. Cela s’améliore par la suite, jusqu’à un final qui passe à deux doigts du grand guignol, louchant vers du Cronenberg façon « Scanners », en moins cohérent.
Heureusement, l’ensemble contient suffisamment d’éléments très forts. La BO de John Williams (!), très riche et dont certaines sonorités évoquent le futur travail du compositeur. Kirk Douglas, qui à 62 ans mouille allègrement le maillot, et campe un père ingénieux et frénétique dans la recherche de son fils (la vraie furie, c’est lui !). John Cassavetes très classe (mais sous-exploité) en grand méchant. Et bien sûr, la mise en scène de De Palma.
Si « The Fury » n’est pas l’une de ses œuvres majeures (on peut même dire que l’Histoire l’a laissé de côté), on y trouve de nombreuses séquences astucieuses qui valent amplement le coup d’œil. En tête, une scène de vision cauchemardesque où l’héroïne tournoie devant un fond projeté, ou la scène au ralentit où elle est pourchassée dans la rue, particulièrement habilement montée.
En conséquence, le film divisera son public, selon que vous soyez sensibles à l’intrigue ou à la qualité de la mise en scène…