Ce qui est amusant c'est que depuis un petit temps qui tend à se prolonger je n'ai pas spécialement envie de parler cinéma. Mais là, je sais pas, l'illumination divine m'a frappé et a laissé mon corps ainsi que mon âme sans défense face à la monstruosité. Parce qu'il n'y a pas d'autres mots pour qualifier ce que je viens de voir. Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde comme disait l'autre. À priori, cher tous, on vient de retrouver le placenta.


Sceptiques ? Résumé : la guerre ne meurt jamais mais parfois elle cogne dure. L'être humain est allé au bout de sa capacité scientifique et nous a tous foutus dedans en balançant un bel hiver nucléaire. De surcroît, une épidémie de fièvre rouge (et pas jaune parce que fièvre jaune ou noir car peste noire, enfin bref couleur et nom au pif) a fait des ravages et éliminé les populations. Ne reste plus qu'un vaste désert composé de bandes de joyeux drilles dégingandés et au ciboulot fracassé.


Le fantôme de Mad Max passe comme un ange non loin de moi.


Et voilà donc que dans ce monde post apocalyptique de base existe tout de même un havre de paix : l'Oasis. Et l'Oasis c'est quoi ? l'Oasis c'est un bled de glands armés de bolas qui tirent H24 sur le narguilé. Notre héros y est prince ou se nomme Prince comme feu le chanteur, allez savoir. Et bref, le petit Prince a des envies d'évasion (faire trempette à Paradise Beach) alors que concrètement ils ont tout pour se la couler douce chez eux. Justement, comme de par hasard le voilà obligé de quitter le nid pour trouver très loin un remède pour guérir sa mère (une Lucy Liu en pleine mort cérébrale) de la fièvre rouge. Aidé de deux copains dont t'auras oublié le nom et la gueule au bout de deux secondes, Prince se lance dans son voyage. Il y rencontrera...oh, bien des ennuis...


Ce film existe. Voilà. Ne sachant guère quoi dire de plus je pose ça ici. En réalité on devrait plutôt laisser les gens qui ont une vraie volonté créatrice faire des trucs. Parce que là le film de Franco c'est juste du grand n'importe quoi. C'est d'ailleurs assez incroyable de se rendre compte à quel point rien ne va dans la moussaka. L'ambiance est morne au possible, le mec chargé de la photo se fait plaisir avec les reflets façon influenceur Instagram mais en même temps ne sait pas gérer les filtres nuits, le scénario est ultra bidon, les acteurs (dont quelques d'affiches tellement mal dirigés) cabotinent à mort... et plein plein de choses qui ne vont pas...parce que ? Parce que tout simplement il n'y a aucune autre ambition ou vision dans ce film que de ressembler à un pauvre DTV à 1€ que les gens vont s'offrir pour se marrer ou parce qu'ils connaissent les Mad Max. L'envie est même pas là. T'as juste l'impression d'être devant des gonzes qui s'emmerdent ou font du boudin de leurs trognes.


Les perles :



  • Prince et ses potes ont un voyage de 1600 bornes à avaler, ont trois bécanes. Logiquement, ont des vivres, une tente, de l'essence, non ? Ils ont que tchi les cons, pas une goutte de flotte ou de gasoil. Pratique en plein désert.

  • James Franco s'offre un rôle de méchant façon chef de guerre implacable. Or, dans les faits on est plus sur du gros abruti aux dents jaunes et l'œil fuyant, comme s'il se matait constamment dans le retour caméra.

  • Il y a une androïde dans l'histoire. Et... à part défiler comme un mannequin dans le désert pour une pub de citronnade, rouler des pelles à toute l'assemblée des vivants et être méchante/gentille/méchante/gentille, ne sert à rien.

  • On a donné un rôle à Snoop Dog. Un rôle profond me direz vous ? Peut-être un vieil ermite des terres désolés ? Un autre chef de guerre ? Non ? Un macro. Snoop Dog est un putain de mac. À le voir, le mec s'en bat la race et nous joue son biopic.

  • Milla Jovovitch nous prouve que Resident Evil, les trois mousquetaires (...) n'étaient pas des erreurs de parcours en surjouant À MORT ! Concrètement on a dû lui dire "Milla, ton perso est une tox doublée d'une radasse alors je veux voir des seringues, des cris de babouins et des yeux plus exorbités qu'un anus de taulard." Et elle fait tout ça.

  • À la fin c'est la victoire, l'androïde parvient même à se trouver une drôlesse avec qui jouer à débrancher et rebrancher la prise et Prince sauve sa maman. Hourra, apocalypse, mon cul !

  • Puis, scène post générique. Et là, grand moment : l'androïde revient pour libérer le harem de Snoop Dog. Ainsi les jeunes femmes sont libres de tabasser leur ancien patron...


Un film féministe donc ? Qu'on me laisse rire deux secondes. Outre le ridicule du bazar, Franco tente même désespérément de se retrouver une image après les accusations à son encontre.


Minable.

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le 20 sept. 2018

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Fosca

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