Imaginez une flopée d'acteurs français seconds couteaux (et on sait d'emblée pourquoi le public ne les a pas rangés avec les couteaux qui coupent...) qui surjouent à mort, s'inventent des accents (Pourquoi ? Parce que.), perdus dans une histoire pourtant pas trop vilaine de petit développeur de jeu vidéo qui aimerait que son bébé voie le jour sur les consoles du monde entier... Sauf qu'il doit demander l'aide d'une sulfureuse modèle (son personnage principal doit ressembler à Lara Croft, donc : des boobs ! Oui, le film est aussi fin que ça : ils veulent du pare-choc !) interprété (assez librement) par Arielle Dombasle, qu'il doit faire du chantage à la sex-tape à un maquettiste (à ce stade, le film nous a paumé), qu'il essaie de tenir à distance son pote débile qui est visiblement nul en maths (Julien Courbey... Non, l'autre, celui qui joue un gamin dans Les Anges Gardiens). Bien vite, on s'aperçoit que Gamer (qui aurait pu mettre un @ à la place du "a", non ?) n'exploite son scénario qu'avec maladresse et très peu de moyens, ce qui en fait un nanar immédiat. On a aussi Gérard Vives qui fait des accents, et se casse la margoulette comme personne au second-plan, on a aussi une longueur mortelle de 1h35, on a aussi un final incompréhensible qui nous balance cinq minutes de jeu vidéo (d'une laideur absolue... Vous trouviez Beowulf moche ? Vous devez voir Gamer...) sans trop de raison, si ce n'est montrer que le budget effets spéciaux (un franc cinquante) n'est pas passé ailleurs (ce dont on doutait assez peu, vu la qualité du reste). Gamer est une expérience à vivre, avec un coup dans le nez de préférence, et en étant prévenu de sa nanarderie, sinon vous allez passer un mauvais moment devant une (mé)Gamer(de).