Est-ce une question de droits si le film ne s'appelle pas "Les incorruptibles 2" ? Non parce que si le but était de repomper éhonteusement sans la moindre espèce d'ambition, autant y aller à fond, au moins ça peut passer pour un hommage, sur un malentendu.
Bon dans le fond en fait on s'en fout, car quel que soit le titre, le film reste une illustration adéquate de ce que l'on pourrait trouver au centre d'un trou noir. Chacune de ses scènes rappelle un autre film, en moins bien. Ruben Fleischer, pourtant ultra à l'aise dans le genre comique (le génial "Bienvenue à Zombieland", le très sympa "30 minutes maximum"), ne transcende jamais un scénario qui comble le vide par le vide. Chose hallucinante qu'on ne devrait plus voir dans un blockbuster américain en 2013, les personnages sont introduits de façon totalement lamentable, tous caractérisés en 3 secondes et réduits à leur plus simple caricature (le vieux briscard, le père, le black, le Mexicain...). Preuve que le matériau des 30 premières minutes est si mauvais que les responsables de cette monumentale arnaque ont cherché à torcher l'exposition pour entrer au plus vite dans le vif du sujet.
Si encore le vif du sujet était réussi, mais pensez-vous. Poncif sur poncif jusqu'à la nausée. Enchaînements de fusillades sans saveur. Une caméra slow motion ne peut pas remplacer une vraie direction artistique. Fleischer tente les plans iconiques, mais se foire à chaque essai. Ses plans numériques sont juste dégueulasses. L'humour tombe à plat, et on se marre quand il faudrait pleurer. Ryan Gosling s'en fout. Nick Nolte doit arrêter le rhum. Non vraiment, "Les incorruptibles" est un chef-d'oeuvre de subtilité en comparaison, c'est dire.
Comme quoi, rien n'a changé, les vrais truands sévissent toujours à L.A....