Les ombres
Certains grands artistes atteignent sur la fin de leur existence une forme de plénitude que l’on pourrait appeler la grâce. John Huston est de ceux-là. Cloué dans un fauteuil et sous aide...
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le 3 juil. 2012
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Rares sont les films se divisant aussi nettement en deux parties. Et de ce point de vue là, nul doute qu'il y a tout de même de quoi être quelque peu dubitatif devant les 40 premières minutes, certes sublime esthétiquement et atteignant une élégance rarement atteinte au cinéma, mais qui sont loin de nous captiver pour autant tant elle nous apparaîssent bavard et, avouons-le, d'un intérêt très moyen. Seulement voila, il y a ces 40 dernières minutes qui ont eu chez moi une répercussion que j'ai rarement l'occasion de connaître au cinéma, comme si tout d'un coup ni plus ni moins que la grâce s'était posé sur les épaules de John Huston, et ce afin de nous offrir un inoubliable moment. Mais oui, n'ayons pas peur des mots!! Car comment en effet ne pas être ébloui devant tant de poésie et de beauté, la réflexion sur la mort, l'amour et le temps qui passe se faisant elle aussi tout aussi somptueuse... Ce sont ni plus ni moins que des sommets cinématographiques qui sont alors éteints, et nul doute que ne serait-ce que pour cela, le film s'avère être un indispensable dans la carrière déjà bien remplie de son auteur. En tout cas, merci Monsieur Huston, nul doute qu'après un tel chant du cygne, il vous a été facile de trouver l'éternité...
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le 27 mars 2018
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