Depuis quelques années, Pascal Laugier s’amuse à chambouler le paysage cinématographique français, notamment avec Martyrs sorti en 2008 qui s’était accompagnée d’une polémique liée aux scènes très graphiques parcourant le film.
10 ans plus tard, Laugier nous propose son nouveau film coproduit avec le Canada : Ghosland.
Ghosland (Incident in a Ghost Land en VO) nous raconte l’histoire d’une famille déménageant dans une nouvelle maison, héritée d’une tante récemment décédée, et dont la localisation ne ravie pas toute la famille. Cette famille est constituée de 2 jeunes filles, nommées Vera et Beth, et de leur mère, jouée par Mylène Farmer (oui).
Cette petite famille va donc prendre possession de leur nouvelle maison, remplie de vieux bibelot du sol au plafond, jusqu’à l’attaque de plusieurs individus.
Dans une ambiance crasse et malsaine, ce film de « home invasion » (sous genre du film d’horreur) nous délivre une réalisation éprouvante pour le spectateur, nous faisant ainsi ressentir toute la détresse des personnages. Mais c’est surtout dans sa narration que le film surprend, alternant entre diverses temporalités et jouant à tromper le spectateur.
Le film est également un hommage à Lovecraft, dont les mérites sont vantés par une citation de Beth au début du film. Ne connaissant le bonhomme que de réputation, je ne pourrais pas vous dire si vous retrouverez un ambiance proche de ce que dégagent les romans de Lovecraft. Néanmoins, la volonté de rendre hommage à l’auteur donne lieu à des métaphores sur les possibilités infinis des mondes de l’imagination, que ce soit pour s’évader ou pour se protéger.
Bref, Pascal Laugier nous livre ici un bon film d’horreur se réappropriant les codes du genre et qui met à l’épreuve ses personnages et ses spectateurs.
Bonne séance