Kristina Grozeva et Petar Valchanov ont tout pour devenir de nouveaux Dardenne, non qu'ils partagent des liens familiaux mais pour leur forme de cinéma, leur conviction à défendre les plus humbles, étant précisé que le contexte politique et social de la Bulgarie n'a rien à voir avec celui de la Belgique. Comme The Lesson, Slava (Glory en "français"), leur nouveau film, montre leur acharnement à "ne pas lâcher le morceau" dans une narration qui part d'un fait plus ou moins anodin pour déboucher sur un engrenage aussi fatal qu'inéluctable. Sans jamais céder à un quelconque manichéisme, le film oppose le monde du pouvoir à ceux qui n'ont rien, à part leur honnêteté et leur innocence. La ténacité et la sincérité des auteurs mais aussi leur savoir-faire voire roublardise participent à la réussite du film.