« Good Morning, Vietnam » s’inspire très (très) vaguement de l’expérience d’Adrian Cronauer, qui fut animateur radio pour l’armée durant la guerre du Vietnam. Mais c’est surtout un prétexte pour embaucher Robin Williams, et lui faire débiter des pitreries devant des supérieurs consternés et des soldats enjoués !
Car l’acteur porte pratiquement tout le film sur ses épaules. A côté, il faut bien dire que le scénario n’a pas grand intérêt. S’il on excepte quelques scènes un peu subversives et critiques de l’armée (mais pas très subtiles pour autant), les personnages n’ont aucun développement (à part peut-être celui de Tuan). Qu’il s’agisse des supérieurs caricaturaux rigides et peu enclins à l’humour, des assistants écroulés de rire, ou de la jeune femme courtisée par notre héros, tous ne semblent vivre à l’écran que par rapport à leur appréciation du protagoniste, et n’auront aucune profondeur.
Heureusement, Robin Williams se déchaîne à coups d’improvisations et d’imitations, dans un rôle décapant qui parait écrit pour lui. A tel point que l’on est plus proche du one man show que du spectacle cinématographique. Même la mise en scène de Barry Levinson semble timide face à l’aura du comédien !
Aussi, « Good Morning, Vietnam » sera apprécié à la hauteur de votre goût pour Robin Williams. A noter d’ailleurs que le succès du film permettra à l’acteur, peu présent alors sur le grand écran, de percer au cinéma.