Avec ce film, on s'est encore extasié sur '' la renaissance du film de genre français, qui se portait bien mal depuis les regrettés Jean Rollin et José Benazéraf '' .
Etonnant que personne n'ait souligné plutôt la fâcheuse tendance qu'ont les ex élèves de la Fémis à ne réaliser que des films de genre, inspiré du gore ou du giallo, et avec des scénarii dignes des plus grandes réussites de ce style, c'est à dire comme des histoires que mon regretté prof de philo n'aurait pas hésité à qualifier à l'encre rouge de CCLP.
Je crains donc qu'en fait ce choix ne soit pas destiné à défendre le cinéma '' de genre '' -mais bien plutôt à surfer sur sa vague auprès des jeunes générations pour mieux se faire remarquer, et qui sait être appelé aux USA comme tant d'autres jeunes Frenchies pour y réaliser les remakes des remakes des remakes des grands classiques du genre.( Des chefs d'oeuvre aussi subtils que Massacre à la tronçonneuse ou La Colline a des Yeux).
En bref, on est là pour SE VENDRE, et on fera donc des films d'jeuns sans autre ressort que le gore et l'envie de choquer pour se faire remarquer et en utilisant des pseudos alibis culturels (l'animalité et l'humanité, Eros et Thanatos, le poids des générations précédentes sur le comportement de nos chères têtes blondes, le désespoir punk et nihiliste des pauvres victimes de la société tout çà, tout çà ) aussi fins et subtils qu'une enclume qu'on nous jetterait sur le gros orteil.
Moi ce genre de trucs, çà me fait mal sans me faire rire, et je ne trouve çà ni nouveau, ni finaud donc je laisse çà aux ados ricains pré pubères. Vivement que la Fémis migre là bas, tiens...