Michel Piccoli joue le Pape, un pape rongé par la peur :peur de décevoir, peur du devoir, peur de la dévotion à la cause suprême qu'est l'intérêt commun catholique.
Un Pape profondément seul et malheureux qui aurai peut être aimé faire autre chose de sa vie.
Le film amuse par ses (gentilles) moqueries envers les responsables religieux, les cardinaux, qui, profondément soulagés, tous, de ne pas avoir été élu pape, vont sympathiser avec le psychanaliste (paien !) du souverain pontif en devenir, Nanni Moretti lui-même.
Cet homme de science parviendra à contraindre les cardinaux de jouer un match de volley en mantelets !
Moretti parvient à mettre en scène pour mieux les ridiculiser toutes les contradictions religieuses et administratives du Vatican et interroge sur la question du chef de file.
Est-ce vraiment humain d'infliger par le vote à une personne le rôle de chef spirituel d'un milliard de croyants ?
Le film, loin d'être un réquisitoire contre la religion et le catholicisme, sait faire la part des choses et retirer le bon dans chacun des camps.
Tous les humains sont bons, cela se sent dans ce film, et c'est beau !