Pendant treize minutes, l'Homo sapiens sapiens est à plusieurs reprises tenté par l'abandon (en se disant pourtant qu'il a affaire à une plaisanterie).
Et puis le générique de début apparaît, avec John Carpenter et Jamie Lee Curtis présentés comme "producteurs exécutifs".
C’était donc ça ! Un petit quart d'heure très second degré, quoi. Les choses sérieuses vont commencer. D'ailleurs, l'ensorcelante musiquette de John s'invite...
En fait, non.
Ce sera pendant encore 90mn (!) la même bouillie hésitant entre humour et gore qui sera servie –– avec bien sûr l'habituelle propagande (couple gay, couple mixte sexagénaire [!] …) ; on est rarement un demi-esclave.
Big John : I bet those bitches are in the bushes. Did you lock the back door ?
Little John : Uh... I'll check.
[ bonne chance aux doubleurs pour traduire ces allusions sexuelles ]
Néo-humain...
… si tu « kiffes » les gorges pissant le sang, tu en auras.
… si tu « kiffes » les corps décapités, tu en auras.
… si tu « kiffes » l'énucléation à mains nues, tu en auras.
… si tu « kiffes » le couteau dans l’œil, tu en auras.
… si tu « kiffes » le découpage d'un humain à la scie circulaire...
(…)
Tu as beau être un brin cintré (et fier de l'être), la part la moins abrutie de ton Moi avide n'a pas été oubliée : il t'est ici offert de nombreux flash-back labyrinthiques et de la psychologie (forcément à deux balles).
Amuse-toi bien !
Parmi les contempteurs de cette chose, on trouvera bien entendu les amateurs du genre qui estiment que ça ne « slashe » pas suffisamment ; ou pas comme il faut...