J'avais toujours méprisé Harry Potter, quand c'était des livres, j'étais trop grand, et plus tard ça a été des films, et je ne les ai pas vu non plus ; ça a trainé, et j'ai croisé le premier, c'était les dvd et ça ne changeait rien parce que c'était nul, j'étais encore trop grand. Ou trop petit, on verra.
L'histoire on la connait un peu tous, c'est l'enfant magicien qui vit dans le placard de gros et vieux anglais méchants, et il va tuer le méchant Voldemort, le sorcier le plus méchant du monde, qui tente de revenir à la vie. Trop cool, non ? Bon, passons ; vous pouvez largement vous arrêtez là, la suite sortira du même moule ! Je continue pour les autres.
Harry Potter, sur l'adaptation, je ne suis pas très dur, j'imagine facilement combien ça doit être facile de crier au scandale quand on se dit que toutes ces pages, en si peu de minutes de films, quelle tristesse, mais j'en souffrais pas de celle là, je m'étais dit c'est un film d'enfants, sans plus, sans intérêt, j'suis grand moi, en 2001 ! Mais je n'étais pas encore au bout du chemin.
Je ne sais pas si j'y suis, mais maintenant je suis plus grand, et je rajeunis - c'est fou, je vous raconterai un jour - et j'ai regardé ça un soir, parce qu'il n'y avait presque que ça là-bas, on va pas regarder un Harry Potter quand-même et je ne sais pas pourquoi, on tombe d'accord, bah si, allons-y !
Et merveille des merveilles ; c'est le retour de Chris Colombus, le merveilleux réalisateur du merveilleux Maman j'ai raté l'avion - oh ma prochaine critique, je te voudrais déjà sous mes doigts ! - ; or, Chris à un don, c'est celui de faire jouer des enfants : il y a l'Actor Studio, pour les grands, les acteurs sans formations comme Bruno S., et il y a la méthode Chris Colombus, ma préférée ! Harry et Ron en étaient les plus grands espoirs, les premiers depuis que Macaulay a quitté le navire, il faut les voir s'agiter en criant, courir en battant les bras, et puis il y a ce mouvement merveilleux, quand vous vous élevez vos mains à hauteur de visage et que vous vous mettez à les agiter frénétiquement en secouant la tête et en criant la bouche grande ouverte ; que c'est beau, la "vis Kinski des petits" ! Et c'est ça que j'avais raté la première fois, cet élan de souvenir, ce retour de ma jeunesse, et ça, ça vaut largement un coeur !
(Et le deux c'est pareil ! Quelle chance, après toute cette histoire deviendra sérieux, il y aura des réalisateurs plus adultes, t'as vu, parce que J. K. elle a grandi elle aussi, et elle s'est dit que ça pouvait rester cool et drôle comme ça, et débile et sautillant comme ça, c'est son choix, ça a plu aussi, mais autrement, et quelque part c'est dommage...)