Le premier volume de la saga Harry Potter connait une adaptation des plus honorables, déjà par son longueur, qui lui permet de poser les personnages, l’univers et ses enjeux, mais également de réellement mettre en scène la vie à l’école des sorciers. Ensuite les décors sont largement à la hauteur. On peut reprocher à cette transposition bête livre-film un manque de créativité sur les personnages et leur costumes, trop dans un opposition tranché du monde moulu moderne vs le monde des Sorciers ancien et attaché aux traditions ; c’est un peu pauvre visuellement malgré les moyens évidents mis eu œuvre.
Avec Chris Colombus aux manettes, Harry Potter à l’école des Sorciers se veut résolument un divertissement qui mise sur l’émerveillement, en restant gentil et accessible. Cela se voit dans ses choix de caméras, dans les effets de lumières t de halos et dans les fumées bienveillantes qui nimbent régulièrement Poudlard. Ici tout est coloré dans des tons chauds et enveloppants, à l’opposé des scènes plus sérieuses impliquant les « méchants » qui sont toutes dans des tons froids et bleus.
Là où le film souffre un peu au fil des ans, c’est surtout pour les effets spéciaux, notamment les scènes de balais volants, pour le jeu encore balbutiants des jeunes acteurs, et surtout pour un fond encore très manichéen de l’univers, plus prononcé que dans le livre dû aux raccourcis de l’adaptation.