"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même."

[Marathon Harry Potter au cinéma de Rennes - 1/8]

Rien de mieux qu'un marathon pour faire le tour d'une des plus grandes sagas du cinéma, nous ayant abreuvé de films pendant une décennie entière. Chaque critique sera portée par une réplique du fantastique Dumbledore, l'un des personnages les plus charismatique de la saga.

La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même.

La création d'un univers cohérent

Chris Columbus démarrant la saga il serait injuste de contester les efforts incroyables que le réalisateur a fourni pour fournir un film d'adaptation efficace collant de très prêt au premier livre Harry Potter. Tout est présent dans le film, dans une palette de couleurs riches dans des tons ocres et dorés. Cette palette sublime la magie souvent observé par l’œil du protagoniste principal, Harry, découvrant la magie avec un regard enfantin auquel le spectateur peut facilement s'identifier. Dans l'ensemble, le film et simple et efficace, cherchant davantage la cohérence et la mise en place de personnages clés de la saga (le trio Harry-Ron-Hermione, mais aussi les personnages secondaires essentiels à la sage, comme Hagrid, Malfoy, Rogue...).

Les incohérences proviennent d’ailleurs davantage du matériel de base que du film lui-même. Le fait que de si jeunes sorciers franchissent ce qui est présenté comme étant l'endroit le plus sécurisé du monde des sorciers fait sourire plus d'une fois... L'ensemble des indices menant à la résolution du mystère de la pierre philosophale est assez décousu et les progressions sont souvent dû au hasard ou la chance des personnages principaux. Le film s'adressant toutefois à un public jeune, la simplicité du scénario est excusable.

Les effets spéciaux et la magie

Lors de précédents re-visionnages, j'avais un mauvais souvenirs des effets spéciaux. Dans l'ensemble, au cinéma, ceux-ci ne choquent pas tant que ça et on se surprend à penser que le film a plutôt bien vieilli sur ce point. Les créatures sont convaincantes et les faiblesses de la 3D de l'époque a conduit les équipes à créer de nombreuses créatures sans. Les gobelins sont effrayants et réalistes, bien plus convaincants que ceux du film 8 par exemple...

Quoi qu’il en soit les effets magiques impressionnent toujours et la représentation du monde magique (voler grâce aux balais, l'utilisation de baguettes) est chargé d'évocations à l'imaginaire collectif sur la sorcellerie. Harry Potter et l'école des sorciers continue de convaincre efficacement à ce sujet et bien que je connaisse presque par cœur ce film tant je l'ai visionné enfant, je reste toujours ébahi lors de certaines découvertes d'Harry, comme pendant la scène du chemin de traverse par exemple.

Dialogues horripilants

Si l'on devait trouver des défauts à ce film on pourrait se pencher davantage sur les dialogues entre les personnages. Si Emma Watson réussit parfaitement à énerver tout le monde avec sa petite voix de madame je sais tout cela ne pardonne pas pour autant la naïveté abusive de ses deux amis, se sentant obligé de répéter constamment les nouveaux concepts du monde des sorciers. ("La pierre philosophale!", "La quoi??") C'est réellement fatiguant car ce genre de répliques sont utilisées tout le long du film entre Hagrid et Harry, entre les trois amis, Dumbledore et Harry... ça fait trop!

Exception tout de même au tableau, Alan Rickman et sa délicieuse voix française (Claude Giraud) impressionnent déjà et donne une réelle saveur à chacune des répliques du maître des potions.

Musique purement fonctionnelle

Le thème d'Harry potter est majestueux, cela va sans dire, et tout le monde pourra s'en souvenir. Cependant le reste de la musique pendant le film a eu tendance à m’énerver car soulignant trop des sujets/dialogues. Le thème de la forêt interdite, le thème de la pierre philosophale revienne souvent et viennent presque parasiter le propos. Je pense que le spectateur a compris que la pierre philosophale était mystérieuse, merci de me le rappeler musique!! Cependant, ce choix est tout de même intéressant surtout étant donné la place de moins en moins importante accordé à la musique dans les blockbusters modernes. Ici au moins, on reconnait les thèmes et on les associes facilement à des situations ou des contextes, reconnaissables et intéressants.

Un premier film présentant la magie de manière efficace

Au final, ce premier Harry Potter restera l'un des films les plus solides de la saga. Son histoire simple permet au réalisateur de s'étendre sur la découverte du monde magique mettant efficacement en scène les différents aspects du monde magique usant de symboles faisant partie du folklore collectif. Le film ne vieillit pas si mal que ça, bien que je soit de moins en moins dans le public cible du film, certaines scènes resteront toujours aussi diablement efficaces qu'auparavant.

8/10, et mes salutations au professeur Dumbledore. :)