Je n’aime déjà pas trop ce que fait Chris Colombus, malgré le fait indéniable qu’il sache poser sa caméra ou il faut et quand il faut. Aussi, il faut avouer que sa réalisation est parfois inventive (surtout qu’elle doit s’amuser à éviter les trop gros plans sur une 3D parfois horrible, même pour l’époque serait-on tentés de dire). Mais revoir ce premier Harry Potter fut un véritable calvaire : au-delà d’un montage rendant l’année scolaire de Potter plus courte que les vacances de la Toussaint, ce « à l’école des sorciers » est tout sauf captivant.
Plans grossièrement fixés sur des détails qui serviront à l’intrigue quelques minutes plus tard, longues scènes de discussions inutiles entre les enfants, présentation laborieuse de Poudlard et de son fonctionnement… Le film dure 2h30 et on le ressent pleinement. Surtout : l’ennui est grossi par une mièvrerie qui dégouline de partout, donnant à l’univers ce côté insupportable qu’on retrouvera dans des œuvres encore moins intéressantes sur le long terme tel que Narnia. Pas d’insultes, pas de véritables conflits, un affrontement direct entre le bien et le mal, des grimaces pour les méchants, des sourires pour les gentils et des petits airs en coin pour ceux qu’on ne comprend pas encore de trop…
A l’occasion de la sortie prochaine des « Animaux Fantastiques », je me suis lancé dans l’intégrale Harry Potter (ayant raté/oublié quelques épisodes depuis tout ce temps) et je dois dire que ce premier chapitre est tout sauf motivant. Et je sais que le second film est lui aussi réalisé par Chris Colombus : j’en redoute déjà le visionnage. J’espère alors que mes souvenirs ne me trahiront pas et que les épisodes suivants réussiront à me captiver davantage. Car là, on part vraiment de loin !
Un dernier point : la musique de John Williams. D’accord, le thème principal est magnifique, mais je ne peux plus écouter de John Williams sans penser à certaines scènes culte de Star Wars, d’Indiana Jones, de Jurassic Park et malheureusement, je retrouve beaucoup trop de notes identiques entre ces mélodies de mon enfance et celles composées pour ce premier film. La venue de Patrick Doyle, Nicholas Hooper et surtout Alexandre Desplat dans les futurs épisodes est pour moi (sera, même) une véritable libération en termes de créativité.
Bon allez, on passe à la Chambre des Secrets… Courage !
• A noter que la scène en Quidditch propose beaucoup de scènes en 3D ayant extrêmement mal vieillit. C’est intéressant à (re)découvrir.