Comme j'ai déjà pu le mentionner à propos d'autres films d'horreur, je suis très mauvais public en ce qui concerne ce genre, la raison en est finalement assez simple, j'ai grandi avec mes sœurs en construisant notre culture cinématographique principalement grâce aux cassettes VHS, celles qu'on enregistrait directement à la télévision avec les plages de publicités incluses ou avec les vidéoclubs auxquels nos parents nous abonnaient pour les nombreuses soirées où ils devaient assurer leur vie sociale hors de la maison, ajoutez à ceci qu'ils ont toujours été très peu regardant quant aux limites d'âges sensées limiter notre accès à certaines œuvres et c'est ainsi que relativement jeunes nous nous sommes gavés de films gores ou autres slashers et comme un défi ou comme un refus d'accepter que nous ayons été impactés par ces films, nous les prenions comme de grosses blagues. Résultat ce genre de film continue aujourd'hui à soit me faire vraiment rire, quand ils sont réussis, soit à m'indifférer mais jamais ils ne suscitent en moi le moindre début de frayeur, pour cette émotion je vais d'avantage citer des films d'ambiance, comme par exemple La Malédiction (1976), L Antre de la folie (1994), Les Révoltés de l an 2000 (1976) ou plus près de nous l'excellent Midsommar (2019).
De façon inexplicable il y avait parmi les plus célèbres sagas du cinéma horrifique Hellraiser 1 : Le pacte (1987) qui m'avait échappé, alors bien sûr je connaissais la figure de "Pinhead", car à l'instar d'un Freddy Krueger, d'un Chucky ou d'un "Leatherface" cette icône du cinéma a depuis longtemps quitté l'univers des films d'horreur pour entrer de plein pieds dans la culture populaire et mainstream. Ayant trouvé récemment un coffret regroupant les trois premiers volets de cette saga, qui si j'en crois les spécialistes sont les seuls qui vaillent le coup, je me suis dit qu'il était temps de réparer cet impair et de découvrir enfin ces films.
Alors soyons honnêtes, c'est typiquement le genre de films que j'aurais préféré découvrir enfant en VHS avec mes frangines à nous poiler comme des baleines devant cet étalage d'hémoglobine et ces "affreux" aussi stylés que le sont les cénobites et qu'aujourd'hui si je ne peux discuter les nombreuses qualités du film, mon ressenti reste trop distant et trop extérieur à ce que cherche à provoquer en moi le film pour en faire autre chose qu'un sympathique divertissement que je suis content d'avoir vu mais qui ne pourra pas intégrer la liste de mes films préférés.
Néanmoins la maturité ne pouvant pas avoir que des inconvénients, j'ai je pense été beaucoup plus sensible à la thématique du sado masochisme que développent l'intrigue et la direction artistique du film, j'ai également je pense été plus réceptif et ce de façon positive à tout l'aspect organique et crasseux du film que je n'aurais pu l'être enfant.
Je vais évidemment voir les deux volets suivants, car malgré tout j'ai passé un bon moment, mais c'est hélas un film que je découvre trop vieux ou trop tard.