On pourrait avoir du mal à croire qu’une histoire d’amour entre un être humain et une intelligence artificielle puisse toucher. A tort. La relation proposée par ‘Her’ est probablement plus touchante encore que n’importe quelle romance entre êtres humains.
Cela tient en premier lieu à un scénario brillant. Non seulement, le propos n’est pas choquant, mais la naissance de la relation entre Samantha et Theodore, les premiers émois, les doutes, les joies, et sa conclusion ont une portée émotionnelle phénoménale. A l’œuvre, une intelligence rare dans l’écriture, et surtout des performances d’acteur saisissantes. Le talent de Joachim Phoenix explose à l’écran, et Scarlett Johansonn, surprend par sa justesse, prouvant ainsi qu’elle a d’autres atouts que sa plastique.
‘Her’ est également un film de science-fiction. Au-delà de la relation entre humain et intelligence artificielle, l’œuvre propose également une réflexion passionnante sur l’évolution de ces dernières. En outre, l’univers construit par le film est particulièrement réussi. Technologie ultra performante, réseau sociaux omnipotents, la réalité de ‘Her’ n’est peut-être pas loin, et elle fait rêver autant qu’elle fait douter.
Enfin, le chef d’œuvre profite d’une réalisation à la hauteur du déluge de sentiments qu’il provoque. Les jeux de couleurs (notamment un rouge magnifique) subliment la photographie, la mise en scène est splendide, les environnements superbes, même les costumes sont excellents. A cela s’ajoute encore la bande-originale composée par Arcade Fire, tout à fait accordée au récit.
Bouleversant.