A la manière d'un Bal de Ettore Scola, Zemeckis nous fait ici voyager dans le temps, d'un point de vue fixe et unique. Un film concept original et plus profond qu'il n'y parait.
Le film tisse un lien temporel et spatial entre différentes familles et groupes d'individus au fil des siècles. Sans se connaître, chacun vivra sa petite histoire, avec ses joies, ses déboires, ses malheurs. Et nous, spectateurs, affrontons les grandes questions de la vie, avec attachement, peine et tendresse. Nous plongeons malgré nous dans les profondeurs des liens humains et du temps.
Nous vivons en l'espace d'1h45 plusieurs décennies et cela suffit à nous interroger sur nous-même. Sur notre propre place. Here nous montre la vie comme un cycle perpétuel, où l'enfant devient adulte et où les parents vieillissent jusqu'à trépasser. Un sort qui nous attend tous et qui nous hante, rappelant la fragilité du quotidien, de la place de l'autre dans notre vie.
Loin d'éviter certaines écueils ou poncifs, le film de Zemeckis nous emmène dans une histoire qui pourrait être la nôtre. Accompagné par la douce mélodie de son ami Alan Silvestri, le réalisateur de Contact et de Retour vers le futur nous ouvre une fenêtre sur une partie de l'humanité. Celle qui s'aime, qui se brise et se répare, celle qui a peur et rêve d'un avenir plein d'espoir. Un film plein de promesses, qui aurait mérité de pousser certains passages, mais qui réussit son pari !