Le métier de médecin en hôpital sous un jour peu glamour - nous sommes bien contents que quelques êtres se dévouent à la cause pour les gardes de 58h, les soirées de Noël rapées, les risques juridiques, les entrevues avec la famille, la gestion des cas sociaux... le tout dans de mauvaises conditions : manque de moyens humains et matériels, sanctions injustes, avec en prime retour à la case départ et petits salaires pour les médecins étrangers, qui forment une bonne partie de ce contingent de sacrifiés volontaires.
On se demande pourquoi ils font cela. Benjamin semble suivre les traces de son père. Il tâche d'obéir aux règles, se range derrière l'avis de sa chef de service, ne veut pas faire de vague. Il n'incarne pas (encore) son métier.
Face à lui, Abdel, un autre style. Plus expérimenté, il est à l'écoute de ses patients, ne se défie pas de ses responsabilités, cherche à faire le bien.
Une façon de faire de la médecine certes un peu caricaturée, mais efficace dans son message.
Arrêtons les calculs de rentabilité, l'acharnement thérapeutique, les décisions contre la volonté des patients, les règles figées et absurdes... C'est ce que Benjamin va progressivement, et à sa manière réaliser.