Hippocrate, relève-toi, ils sont devenus fous ....
Façon docu-fiction, l'arrivée à l'internat d'un jeune médecin, dans le service de son père.
Entre les élucubrations de Dr House et la réalité hospitalière, il n'y a qu'un canyon ... infranchissable.
Conflits entre services, gestion hasardeuses d'un directeur qui n'a aucune conscience des exigences du métier, les erreurs dues à des réductions budgétaires dépourvues de sens, la situation délicate des médecins étrangers et celle non moins délicate des médecins français, rien que du connu.
Ce qu'il fallait c'était le montrer dans le champ de l'art, et en l'occurrence du 7ème [art], sortir du JT, qui dénonce sans que ça serve la cause, s'adresser au plus grand nombre.
Ceux qui peuvent guérir et leur impuissance conjoncturelle
Ceux qui peuvent choisir de mourir et leur impuissance à faire valoir ce droit
Ceux qui meurent et pourquoi
Comment faire ? Comment décider ? Comment humaniser la relation praticien-patient ?
Traverser les affres de la culpabilité ou faire des petits arrangements avec le mensonge ?
Avec un scénario simple, des dialogues justes, une caméra subtilement vacillantes, des images claires et réalistes, Hippocrate perd ... et non, il se relève. Parce que l'idée est que peut-être l'apocalypse médicale n'est pas encore arrivée, il reste un petit espoir de rendre l'hôpital public et les vocations satisfaites et par là-même efficientes.
Découvrir les coulisses de la médecine, de l'internat, des intérêts divergents, toutes ethnies, tous sexes, tous âges confondus, sans violence (ou presque), sans absurdité, tel est le film que je viens de voir.
Bonne séance :)