A l'heure où mon internat se termine, je regarde la BA en me demandant comment je vais pouvoir m'identifier à un mec qui roulait sa première pelle dans "les beaux gosses" y a quatre ans. Ça c'est pour la forme.

Pour ce qui est du fond. Le milieu médical est assez bien dépeint, il faut bien le dire. J'ai sursauté quand le téléphone de garde a sonné dans le film pensant que le mien était resté dans ma poche. Les galères de garde (appareil à ECG non fonctionnel), les problèmes de personnel, l'ambiance de l'internat, ... tout ça est assez fidèle à la réalité En revanche on tombe rapidement dans l'exagération, par exemple la scène qui fait pleurer dans les chaumières de la vieille en train de canner.
Cinématographiquement en revanche c'est très moyen, la relation d'un fils à un père grand ponte (présenté comme tel mais n'y ressemble en rien) avec tout ce que ça peut avoir d'écrasant est minimisée, Reda Kateb très bon mais peu exploité dans une veine psychologique. Se rajoutent des effets grossiers, une fin ultra prévisible et guignolesque où un film qui jusqu'ici suit un parcours personnel vire tout d'un coup sur un message collectif sur les grands patrons machin truc.
EdouardLaforgu
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le 24 oct. 2014

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Epsilon Lambda

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