A un moment faut arrêter. J'veux dire, pourquoi en 2014 vouloir encore faire une fiction hospitalière réaliste ? Si encore c'était bien fait, je dis pas, Thomas Lilti fait ce qu'il veut après tout, si il veut braquer le pognon du contribuable avec la complicité du CNC ça le regarde et il s'arrange avec sa conscience. Mais même pas, vu que son Hippocrate n'a ni la rigueur documentaire de H ni la sobriété solennelle de Scrubs.
En plus il prend des acteurs juste pas possibles. Je veux dire, pourquoi le mec il s'emmerde à prendre Reda Kebab que je sais même pas qui c'est, alors que Ramzy il a plus d'expérience que n'importe qui dans le cinéma français pour ce qui est de jouer des infirmiers, il est au climax de sa carrière depuis l'éblouissant "Il reste du jambon" et en plus il a gagné deux Césars (NB : en fait trois Césars, je viens de vérifier sur le Gorafi).
Le titre j'ai pas compris, ils ont voulu faire un jeu de mot sur "hypocrite" mais c'est pas clair parce qu'ils parlent pas trop des faux-culs dans le film. C'est peut-être à cause de la fin, quand le frisé il fait genre qu'il kiffe l'infirmière alors qu'en fait elle a des fourches.
Mais le truc qui ruine tout c'est vraiment le casting. Les mecs ils ont pris que des thons de classe universelle alors qu'on sait tous que les gens qui travaillent à l'hôpital c'est soit des chaudasses soit des mecs qui jouent dans les pubs Dolce ou Gabbana. La moindre des choses quand on fait un film sur les hôpitaux, c'est de se renseigner pour savoir comment ça se passe vraiment. C'est quand même pas compliqué, tu vas pas me dire qu'aujourd'hui avec tous les sites de streaming, tu peux pas prendre 10 minutes pour télécharger un épisode de Docteur Doogie.
Vas-y qu'en plus ils font genre ils ont des problèmes de budget à l'hôpital, mes boules ouais, arrêtez de vous la raconter, avec ce que vous m'avez pris pour mon hystérectomie de la clavicule y'a de quoi faire marcher le service pendant 10 ans et offrir une formule 1 à tout le personnel. Avec le sapin menthe poivrée pour le rétroviseur.
Allez va, le cinéma français c'est que des pitres.