Quantième Art
C'est un bon minestrone qui se cache derrière ce titre en forme de recette. C'est une suite avant l'heure des suites (de Le Pigeon), c'est-à-dire une suite royale pour autant que tout n'est que repompé sur l'original et redistribué différemment. Cela présente l'avantage de donner au spectateur ce qu'il s'attend à voir, ainsi que l'inconvénient de ne pas se diversifier. Mais ici, ça ne compte même pas pour un défaut. L'œuvre de Loy est remplie de dialogues dont on perd une grande partie de la saveur à moins d'être bilingue, mais la peine de regarder la version originale, comme d'habitude, ne sera pas perdue. Si encore c'est une peine.
L'intérêt des dialogues, c'est comme une épice dont on est bien en peine de mettre un nom dessus, mais qu'on sent indéniablement nous coller au palais. En parlant de palais, ce film en est un magnifique érigé à la gloire du burlesque. Aussi la chose est-elle typée, et il va falloir s'armer au préalable contre le rhythme effréné. Finalement, le seul ingrédient surnuméraire est la qualité des bandits que sont les personnages ; burlesques OK, mais de là à ce qu'ils abandonnent l'argent bêtement sur un banc ? Peut-être pas.