Le dernier film américain, à l'heure actuelle, de Paul Verhoeven, que cette adaptation à l'ère moderne du mythe de l'Homme invisible et dans laquelle le "Hollandais violent" confirme qu'il est violent. Le résultat a laissé une impression pour le moins très mitigée à celui-ci et sur un point en particulier on ne peut pas malheureusement lui donner tort.
Le positif du positif, les effets spéciaux sont franchement incroyables. La séquence, la meilleure du film, où le processus d'invisibilité est inversé sur le gorille, et qui en plus une véritable leçon d'anatomie, est bluffante ; là, bravo...
Autrement, l'humour noir ravageur du réalisateur va faire des ravages en se plaisant à créer les personnages les plus insignifiants et têtes à claques qui soient pour qu'on éprouve un maximum de plaisir à les voir se faire massacrer par le prototype de savant fou symbolisé par le personnage principal et accessoirement antagoniste de l'histoire.
C'est divertissant, tout en n'oubliant tout de même d'être dérangeant de temps en temps (la séquence de viol, éprouvante !!!), sinon ça serait trop simple.
Dommage donc que les cinq dernières minutes, après un dernier tiers en huis-clos, soient un peu trop proche du slasher pour ados, avec l'avalanche de rebondissements débiles (dans le mauvais sens du terme !!!) qui va avec et qui se bousculent dans les cinq dernières minutes.
En toute franchise, l'homme invisible aurait dû mourir dans l'explosion de son laboratoire, et non pas dans un combat stupide sur la cage d'ascenseur, comment voulez-vous survivre à une explosion à base de nitroglycérine ??? Déjà, que les deux protagonistes avaient suffisamment à faire avec le danger que représentait la cage d'ascenseur.
Dommage parce qu'autrement, je ne trouve pas que ce film mérite sa réputation peu flatteuse et le mépris total de son réalisateur.