Hopeless, en bon thriller coréen, offre quelques scènes plus pêchues que la moyenne (à base de pinces qui arrachent des ongles en gros plans... Miam !), mais aussi une durée abusive de 2h15 pour un scénario très classique. On suit un jeune homme qui rentre dans un groupe de mafieux pour s'en sortir dans sa vie cahoteuse, et s'aperçoit vite que les missions d'élimination de "clients mauvais payeurs" ne sont pas pour lui... Comment sortir d'un système dangereux, sans le faire les pieds devant ? Et comment sauver sa mère, sa demi-sœur et soi-même (éventuellement) de l'emprise d'un beau-père alcoolique et violent à l'excès ? Ce ne sont pas les idées qui manquent à Hopeless, juste un rythme et une durée cohérente, car on s'ennuie dans le ventre mou du film qui radote beaucoup (la découverte du fonctionnement de la mafia prend des plombes). Le jeu d'acteurs n'est pas brillant, et la technique est très discrète (pas de musique ou mise en scène à noter). En revanche, on apprécie bien le final, qui offre
un duel avec le mafieux assez audacieux (ce dernier se laisse tuer par bonté pour le jeune homme) et un duel avec le beau-père qui ne termine pas avec les baquets de sang attendus (une bonne surprise)
. Quelques frissons ont parcouru la salle lors des scènes "d'ongles" (on est largement au-delà de la scène d'ongles de Black Swan, soyez prévenus), et on les retient bien, au moins (berk !). Hopeless ne sera pas le thriller coréen révolutionnaire que vous cherchez, mais assurera le service le temps d'une soirée. Trop long, parfois bavard, sans réelle technicité notable, mais avec quelques scènes délicieusement cracra et un final bien écrit.