Horizon : Une saga américaine, chapitre 1


Le genre western a connu la gloire et l’attrait du publique durant bien des décennies. Malgré tout ça ne l’a pas empêché de subir un déclin fatal durant les années 80. C’est dans ce contexte que rentre en jeu l’acteur Kevin Costner. Ce dernier est un passionné de ce genre et souhaite le faire perdurer. Il va alors rentrer dans une bataille avec Hollywood pour mettre au monde son propre western intitulé ‘’Danse avec les loups’’. L’acteur va littéralement porter tout le projet sur ces épaules allant même jusqu’à le réaliser et le financer. Heureusement pour lui ce pari hautement risqué va s’avérer immensément payant. Sortie en 1990 son long-métrage va remporter trois Goldens Globes et sept Oscars cette année-là.


Ce succès inattendu va raviver le genre western, tout en propulsant Costner dans les hautes sphères d’Hollywood. C’est durant cette même période que le projet ‘’Horizon’’ va immerger dans l’esprit de l’acteur/réalisateur. Son ambition derrière est de dépeindre une titanesque et ultime fresque du genre western. Ça lui a pris près de quatre décennies pour y parvenir, mais il a réussi encore une fois l’impossible. Nous voici donc en 2024 pour enfin découvrir l’œuvre de toute une vie pour cet artiste bien singulier. Par ailleurs, il n’y est pas aller de main morte puisque son ‘’Horizon’’ devrait à termes être une tétralogie (Celle-ci aura en théorie une durée de dix heures.). Les deux premiers chapitres prévus cet été totalisent en prime un budget de 150 millions de dollars dont 38 viennent des poches de Costner lui-même! Est-ce qu’encore une fois le pari de fou de ce dernier va être payant?


À l'heure actuelle, il est difficile de le dire. Cependant, compte tenu de l'ambition de ce projet, un échec serait probablement fatal pour la carrière de Kevin Costner. Bref, il est temps de décortiquer ce tout premier chapitre de ‘’Horizon : Une saga américaine’’!


Le synopsis ce résume par la préambule suivante : Une chronique de 15 ans durant la Guerre de Sécession qui s’attarde sur les nombreux défis qu’a posés l'expansion vers l'Ouest américain. On va y suivre entre-autre Hayes Ellison un vendeur de chevaux (Kevin Costner), le lieutenant Trent Gephardt (Sam Worthington), Ellen Harvey une femme qui fuit son passé (Jena Malone) ou encore Matthew Van Weyden le chef d’un convoi (Luke Wilson).


D’emblée il faut reconnaître qu’on est face à un monument cinématographique comme on en voit trop rarement sur grand écran. Kevin Costner nous livre ni plus ni moins qu’une lettre d’amour au genre western sous forme d’une gigantesque fresque épique. Toutefois il faut relativiser, après-tout ce premier chapitre se résume à être qu’une simple mais riche introduction de 3h. Les contours étant bien évidemment toujours floue, on est donc bien loin d’un récit complet et aboutit.


En réalité ce que nous propose cette première excursion dans la saga ‘’Horizon’’ est une expérience ambitieuse et purement immersif dans cette époque bénis qu’est le ‘’Far West’’. Costner développe ainsi une narration résolution posé qui mets l’emphase sur le genre humain avant tout. Ce qui rend le regard qu’il pose sur l’Amérique de cette époque d’autant plus saisissant. Il y dresse en soi avec ces divers personnages centraux un portrait à la fois violent, brutale, poétique et touchant. Sa vision est sans concession il faut le souligner. Pour couronner le tout, il sublime son œuvre par de magnifiques panoramas et décors de l’Ouest sauvage américain. Ça ne fait pas de doute, on est devant du grand western.


En revanche et malgré la maîtrise évidente de Costner sur sa réalisation, on sort de ce premier volet forcément dubitatif. On a l’impression palpable d’être devant un épisode pilote d’une mini-série. Tout les pions ont été mis en place, or au final rien n’a réellement bouger. L’ensemble donne même la sensation d’être confus tellement il y a de trames narratives à suivre. Pour un long-métrage de 3h qui se veut introductif, ça manque ironiquement de développement. À titre d’exemple, Kevin Costner n’apparaît qu’au bout d’une heure de film (Il incarne théoriquement le personnage principale.).


J’ai le sentiment que l’acteur était tellement à fond dans tout les aspects de son projet qu’ironiquement, il s’est oublié lui-même. Après ça comme pour tout le reste, il est difficile de porter un jugement définitif. Le monument qui nous est offert ici est indéniablement incomplet. Dans l’état actuel des choses, toute critique ne peut qu’être partielle car ce film n’a pas été pensée pour fonctionner de lui-même. Un tel dispositif est bien évidemment à double tranchant.


Concrètement en l’absence de finalité ici, seul l’avenir nous dira si ce premier opus est véritablement réussi. Cependant en tant qu’œuvre à part entière et comme mise en bouche, ce tout premier chapitre est à la fois bien attrayant et terriblement insatisfaisant.

https://letterboxd.com/Math333/

TheMathBelec
6
Écrit par

Créée

le 29 juin 2024

Critique lue 875 fois

1 j'aime

1 commentaire

Critique lue 875 fois

1
1

D'autres avis sur Horizon - Une saga américaine : Chapitre 1

Du même critique

Those About to Die
TheMathBelec
8

Salut ''Peacock'' ceux qui vont mourir te saluent!

Those About to DieJe vous ai entendu peuple cinéin! Vous voulez du grandiose! De l’épique! Du sang! De la luxure! Du spectaculaire! Moi Matheus Bélecus Prévust César je vous offre la série ‘’Those...

le 21 juil. 2024

9 j'aime

4

Monarch: Legacy of Monsters
TheMathBelec
8

Monarch à l'origine du MonsterVerse

Monarch : l’héritage des monstresVoici la première série en prise de vue réelle s’inscrivant dans le MonsterVerse dont cet univers cinématographique a débuté en 2014. Ce n’est toutefois pas la...

le 19 nov. 2023

8 j'aime

9

Nautilus
TheMathBelec
8

Les aventures grandiose du capitaine Nemo!

NautilusPrécision importante, cette série a été financé par Disney et produite par ces derniers pour la plateforme Disney+. En revanche dans une volonté de faire des économies, elle a été vendue au...

le 12 août 2024

7 j'aime