Hostel 2 aura finalement été meilleur que son prédécesseur sur plusieurs points.
Il aurait été dur de créer quelque chose de similaire au premier volet, et pour cause nous savons déjà ce qui se trame et les combines utilisées par les antagonistes pour attraper les touristes... ce qui m'avait beaucoup plus dans le premier Hostel était sa maîtrise du suspens, mais forcément tout tombe un peu a l'eau lorsqu'on connaît les ficelles.
Malgré cela, le film parvient a nous surprendre en mettant en scène trois nouveaux antagonistes - Axelle, Stuart et Todd, ce dernier ayant fait cadeau a Stewart d'une... séance de torture en Slovaquie ?? Eh ben, tout ce que je peux dire est que l'amitié masculine reste un mystère pour moi...
Comme on ne change pas une recette qui gagne (ou pas) Axelle est bisexuelle et c'est sensé accentuer son aspect bizarre et/ou menaçant. J'imagine que comme dans le premier volet Eli Roth joue un peu sur l'homosexualité d'un antagoniste pour le rendre plus inquiétant, et encore une fois j'ai trouvé ça pourri et gratuit, mais bon.
Ceci étant dit, le film ne se contente pas que de montrer des scènes de torture, loin s'en faut !! Il nous faudra attendre presque une heure pour en voir une, mais le récit les entourant est assez bien construit ! Nos trois Américaines (dont j'ai oublié le nom - l'une d'entre elles vient du Maryland, let's go) font principalement face a deux autres Américains bien différents l'un de l'autre. J'ai beaucoup aimé leur style et leurs jeux d'acteur, ils sont très crédibles, surtout Todd. Sans être super profondes, leurs personnalités ont le mérite d’être plus surprenantes que la plupart des personnages de films d'horreur que j'ai vu.
Nous assistons donc a l'envers du décor du premier chapitre de la saga, et c'est plutôt crédible. Le film est mieux construit, les jeux d'acteurs également. L’héroïne principale est assez badass, ça m'a faite plaisir de voir une femme forte faire face a ces gens. Dommage que le sort réservé au personnage principal du premier film soit aussi vite expédié.
Finalement, Hostel 2 propose d'intéressantes pistes de réflexions : sur le pouvoir de la Russie sur la Slovaquie d'alors (l'organisation est Russe - j'ai par ailleurs appris que c'est la raison pour laquelle l'ex Ministre de la Culture Slovaque a accepté le rôle du grand méchant ?) mais aussi sur les aspects les plus dépravés de la nature humaine. Stu et Todd en sont l'exemple parfait : ils paient une fortune pour infliger des sévices a des femmes, on achète une personne comme on achèterait une commodité. Finalement, ces deux personnages auront été le penchant le plus extrême de notre société (cf le réalisateur lui-même) : ils sont misogynes, égocentriques, et n'ont aucun respect pour autrui, bref c'est du power trip masculiniste, raison pour laquelle Beth coupe le pénis de l'un d'entre eux a coup de ciseaux et le jette aux chiens (you go girl!)
Les séances les plus graphiques sont assez réussies, surtout la première, très érotico-wtf. Le plus gros est laissé a l'imagination, ce qui change des films de l'époque (comme A L'intérieur ou Martyrs) qui tentaient de choquer uniquement en proposant du contenu dégueulasse étalé sur une heure trente, et qui n'est pas forcément toujours intéressant. Contrairement a eux, Hostel 2 a une vraie intrigue et des personnages pas toujours idiots, ce qui est un plus !
mici de m'avoir lue =)