[Remarques générales. Je n'ai pas envie de juger et noter des films que je n'ai vus qu'une fois, souvent avec peu de connaissance du contexte de production. Je note donc 5 par défaut, et 10 ou 1 en cas de coup de cœur ou si le film m'a particulièrement énervé. Ma « critique » liste et analyse plutôt les éléments qui m'ont (dé)plu, interpellé, fait réfléchir, ému, etc. Attention, tout ceci sans égard pour les spoilers !]
Je vais être honnête : je suis allé voir Hotel Artemis sans la moindre préparation, juste parce que le titre me plaisait et parce que Jodie Foster m'est sympathique.
Le début, longue exposition, m'a bien plu. J'ai trouvé le pitch accrocheur : un hôtel qui sert de façade à un hôpital de luxe pour criminel-le-s adhérent-e-s, où travaillent en tout et pour tout une infirmière (Jodie Foster, donc) vieillissante, alcoolique et dévouée, et un factotum colossal (Dave Bautista), la relation entre les deux ne manquant pas de tendresse.
Et puis, et puis... « L'intrigue » se met finalement en place, et je découvre qu'au-delà de ce pitch accrocheur Hotel Artemis est une série B. Je précise bien que je ne critique pas les séries B en tant que telles, mais à titre personnel les séries B m'intéressent rarement, et donc je me suis rapidement lassé du film. Au nom du spectacle avant tout, un lieu où « les règles » semblent avoir toujours été respectées (sauf une fois) en vingt-deux ans, tout tombe à l'eau : une policière est soignée, une bombe et une carte pour imprimer des armes 3D sont introduites, les patient-e-s s'entre-tuent, le passé de l'infirmière émerge tout-à-coup en deux temps trois mouvements, la meilleure tueuse à gages du monde commet la double erreur de révéler son plan à un tiers et de le laisser tranquille ensuite... Bon, en fait, presque tout le monde n'est là que pour une chose, se bastonner, que ce soit à la hache ou au scalpel. Ça m'a peu amusé.