Déballage de superlatifs.
Des images extrêmement sophistiquées côtoient un travail expérimental artisanal sur la péloche pour un résultat euphorisant et parfaitement en adéquation avec la démarche du film.
Extrêmement girly et acidulé au point d'en arriver à l'excès dès les cinq premières minutes, on suit "Gorgeous" et ses six copines de lycée qui passent leur vacance d'été chez la tante de l'héroïne. On pige bien vite que la tantine extrêmement bienveillante transpire le malin par tous les pores et que ce gratin de chair fraîche va passer une sale soirée. Derrière ce pitch ô combien original (blague à part, c'est rare d'avoir un casting 100% féminin), on a affaire à un traitement qui, pour le coup, est tellement singulier qu'il devient instantanément une référence. Je ne m'amuserai pas à faire une énumération de tous les procédés utilisés en post-prod (tous pour ainsi dire, sont pensés en amont pendant le tournage), mais définitivement, il y a un tel boulot et une cohérence esthétique si scandaleuse que le film se trouve chargé d'une énergie phénoménale. Très amusant et parfaitement glauque, il cultive rigoureusement les motifs infantiles les plus doux et les plus rassurants (tantine bienveillante / chaton câlin / cadre bucolique / couleurs chatoyantes) pour accentuer la frénésie macabre qui frappera un à un chacun des personnages dans une folie qui n'est pas sans évoquer l'Argento de la même époque.
Visionnaire.