Under the skins
Profitant d’une sublime bande originale punk et krautrock, How to talk to girls at parties s’avère être un mélange peroxydé entre la romance SF et le feel good movie musical. Un peu inégal, pas aussi...
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le 22 juin 2018
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Ah ! Ah mais oui ! Ah j’en reste sans voix ! Les mots me manquent pour parler de ce « How To Talk To Girls At Parties » ! (Et au final tant mieux pour vous parce que ça drastiquement réduire la longueur de mon propos.) Que dire face à un film comme ça ? Que dire si ce n’est que j’ai eu la chance d’avoir été confronté à une vraie proposition de cinéma menée par un auteur qui a su à la fois mêler audace d’un côté et rigueur de l’autre ? J’adore ce que nous a fourni ici John Cameron Mitchell. Encore une fois, voilà un film qui parvient à mettre remarquablement en avant des sentiments et des émotions à fleur de peau. Quel est le synopsis ? Sur quoi repose l’intrigue ? Au fond on s’en moque car le cœur du sujet c’est ici clairement capter une sorte de pulsion de vie, et la capter dans ce qu’elle a de plus beau. En surfant entre la culture punk et le trip new-age, John Cameron Mitchell parvient à mettre en place une atmosphère et un dispositif narratif qui parviennent à la fois à magnifier l’innocence, la beauté de la pulsion et l’émerveillement face à ce qui est nouveau. Tout cela est étonnamment bienveillant sans pour autant donner l’impression d’édulcorer le regard porté sur l’humain et les choses. En voyant ce film, j’ai eu l’impression que « Le dernier pub avant la fin du monde » venait de percuter de plein fouet « Kaboom ». Et tout cela est fait avec une vraie science du rythme, du cadre et de la composition picturale. J’ai trouvé ça nerveux sans que ce ne soit énervant. J’ai trouvé original sans que ce ne soit être inaccessible. Drôle sans être lourd. Perché sans être ridicule. Et surtout, il y a une cohérence à cette métaphore et un propos au bout du cheminement, mais jamais tout cela est orchestré de manière à ce que ça ne soit trop simpliste ou trop obscure. Il y a dans ce film un savant équilibre entre d’un côté une légèreté et un goût de l’absurde fort bienvenus, et de l’autre la volonté malgré tout d’accorder de l’importance aux émotions, sentiments et propos qu’on entend tenir. C’est simple, j’adore. Et comme un con je ne saurais en dire davantage tant tout ce film coule pour moi comme une évidence. Alors attention bien sûr. Je ne suis pas non plus en train de vous dire que ce film est un chef d’œuvre universel et qu’il suffira que quiconque se plante devant pour être touché par la grâce : non. Par contre, ce que je dis, c’est que ce film est une belle audace, à la personnalité et aux savoir-faire indéniables, et que ceux qui sauront y être sensibles, ceux-là sauront – je pense – prendre leur pied comme moi je l’ai pris.
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Créée
le 1 juil. 2018
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