Huit et demi par J. Z. D.
Si j'avais eu un jour une liste dans le genre Ces films où c'est tellement le bordel qu'on ne sait plus quoi en penser, Huit et demi pourrait se glisser vers les sommets, sans aucun problème car tout y est, le bien, le moins bien, le trop et le reste.
Huit et demi, c'est beaucoup, sept et demi serait sans doute plus avisé, et à l'inverse de Socinien j'ai tendance à préférer la troncature à l'arrondi ; c'est à la fois plus simple, et moralement plus fort, j'aime quelque chose dej cette froideur violente qui tombe comme un couperet, c'est mon côté Saint Just - qui n'a jamais voulu être un archange ?
Il y a donc dans ce film, le meilleur, un noir et blanc tranché, et tranchant, un côté dreamy assez agréable. Ca manque d'amour, ça manque de vie, ça manque d'espoir, et j'aime bien le manque. J'aime bien ce héros, qui est quand même - comme Saint Just parait-il, mais les tableaux de lui ne sont pas aussi éloquents - beau. J'aime cette discussion permanente et en direct sur le film, sur les scènes, j'aime ces scènes avec trop de gens - je dois en faire une liste - j'aime bien le bazar même, mais là, non, pas tout le temps, pas vraiment. Quelque chose de trop exploité, quelque chose de pas assez exploité se mélangent, et je vous avoue que ça me perturbe.
Du coup, 7, ça semble (S) injuste ; en plus, huit aurait été plus dans le thème.
Peut être changera-ce. Mais j'en doute.