Aaaaaah, et bien voilà ! Mes amis, je suis content. Autant j'ai manqué le coche en bouclant 2020 avec un bon film, autant je me rattrape en débutant 2021 par un bon gros nanar des familles : du coup, j'ai bien envie d'imaginer un nouveau concept : le mauvais film du début d'année ! Nous verrons cela en temps et en heure. Bref, « Hurricane », donc ! Déjà, la manière dont a été conçue la production, je la trouve assez géniale : un braquage doublé d'un film-catastrophe, franchement, il fallait oser. Mais après tout, si les deux s'emboîtent correctement, pourquoi pas ! Seulement, si la cohérence entre les deux est vaguement potable, quasiment tout le reste est proprement stupéfiant.
Cela démarre avec un flashback où l'on se demande comment quelqu'un peut avoir une réaction aussi stupide (franchement, il mérite de mourir, clairement!), avant d'entrer dans le vif du sujet. À la limite, les personnages manquent de relief et de personnalité, interprétés par des comédiens faisant tout juste le boulot, mais c'est souvent le cas dans le genre, donc ça ne change pas grand-chose. En revanche, proposer un récit aussi « whatthefuckesque », là, ce n'est pas donné à tout le monde. On est à deux doigts de l'incohérence par minute, et tout le monde a l'air de s'en foutre royalement, fonçant tête baissée dans une sorte de course-poursuite totalement improbable et défiant toute logique physique et scientifique
(ah, ce camion qui se retourne dans un sens totalement hallucinant, vraiment, c'était génial, et pourtant, je ne suis pas très calé sur le sujet!),
nos héros apparaissant vite invulnérables à tout accident terrestre.
Les scènes les plus délirantes s'enchaînent ainsi à un rythme soutenu, avec méchants pas très subtils (euphémisme) et bonne morale obligatoire, les « scénaristes » n'ayant pas jugé utile d'amener un peu de légèreté dans ce truc se prenant désespérément au sérieux. Alors on a déjà vu plus moche niveau effets spéciaux (même si le tout numérique, je ne suis décidément pas fan), mais de la part de Rob Cohen, on pouvait au moins s'attendre à ne pas dépasser un certain seuil de nullité : erreur... Bref, si j'avoue avoir déjà oublié une grande partie de l'action, il ne serait que justice de voir un jour débouler « Hurricane » sur Nanarland tant les griefs sont nombreux, et, qui sait, l'occasion de devenir un film culte malgré lui. Le potentiel est là.