Avec Hwayi A Monster Boy, je me suis rendu compte à quel point les coréens étaient en avance sur les autres dans le domaine du polar. Il est à la fois humain et inhumain. Doux et brutal. Pessimiste et optimiste. Il fait passer par tous les états en somme. Mais le plus important : c'est un sacré morceau de cinéma.
Les chorégraphies sont signées par celui qui est à l'origine de celles de The City of Violence. On a en effet un incroyable gunfight dans une cimenterie. Une course-poursuite en voitures complètement dingue. De la baston. C'est violent voire même gore. Noir. Radical. Le monstre présent dans la tête du jeune Hwayi, il est aussi dehors à travers ses actes. Pour la vaincre, il faut la laisser s'exprimer. Alors, partant de là...
C'est aussi une tragédie familiale. Hwayi se servira de sa formation de tueur pour partir à la recherche de ses origines. Il faut tuer le père ou plutôt les pères en l’occurrence. C'est là où cette expression prend tout son sens. Il n'épargnera rien ni personne. Si on n'atteint pas les sommets de barbarie de J'ai rencontré le diable, tôt ou tard, tout se termine dans le sang et avec une balle dans la tête.